(Comme ça vous n’avez plus besoin de regarder ou plus envie)
Cette série retrace l’ascension et le déclin de Tonillo Lopez, surnommé Le Chacal (El Chacalo), un sacré filou qui faisait peur à tout le monde.
Tonillo passe une enfance relativement calme entre sa mère prostituée et son père alcoolique et violent, surtout les jours de pluie. Cette partie nostalgique est très joliment filmée à l’aide d’une caméra dans des paysages à la végétation luxuriante.
Un jour de pluie, s’en est trop, Tonillo adolescent massacre son père qui s’en prenait gratuitement une fois de plus à sa mère. Il lui écrabouille le visage dans les chiottes sales (qui étaient le prétexte de la bagarre initiale, le mari reprochant à sa femme de ne jamais faire le ménage). C’est le début du drame. La mère crie « Non arrête, Tonillo » mais il ne l’écoute pas et lorsqu’on comprend au 26ème gros plan sur le visage tuméfié du père qu’il est mort, sa mère crie une nouvelle fois en larmes « Va-t’en, Tonillo ». Et il s’en va. Mais il ne sait pas où aller. Alors il vole une moto à un connard qui porte un blouson de baseball et roule dans la pampa. Toute cette partie est très graphique grâce à la caméra.
On le retrouve quelques années plus tard dans cette même pampa. Il travaille dans une exploitation clandestine de marijuana. On découvre la relation d’amitié qu’il a noué avec Ravière ou peut-être Javier, le boss sympa de l’exploitation qui l’a recueilli, pris sous son aile et prodigué tous les conseils qu’un exploitant clandestin de marijuana peut enseigner à quelqu’un. « L’important, Tonillo, c’est la qualité. Tu vois mon herbe comme elle est belle et brillante (on le voit effectivement depuis le haut de la colline) ? », Tonillo approuve, « eh bien, c’est ça qui est important ».
C’est à ce moment père-fils sympa que les flics débarquent et foutent le feu aux plantations pour leur donner une leçon. Depuis le haut de la colline, Tonillo pète un câble et veut tous les buter mais Javier lui met une tarte et lui dit en substance « T’inquiète, ça repousse. ».
C’est un tournant dans la tête de Tonillo, il comprend que son boss n’a aucune ambition et ça le déçoit pas mal. Alors il le bute avec un gros caillou qu’il lui abat sur le crâne. C’est une magnifique séquence filmée au drone qui montre l’étendue de sa solitude nouvelle en montant dans le ciel.
Commence le règne de la terreur, Le Chacal tabasse ou flingue tous ceux qui se mettent sur son chemin, « Eh gros branlos, c’est toi qui a mesuré ce sachet d’herbe ? », le branlos ne prend même pas la peine de lui répondre parce que ça fait un moment qu’il fait ça et que faut pas l’emmerder, « Il y a 2 grammes de trop, tu veux me niquer, c’est ça ? », le mec crache par terre et ça Tonillo il aime pas qu’on lui manque de respect, alors il lui dit de sortir de la tente et le mec refuse. Tonillo pose son flingue sur la table pour lui montrer qu’il est loyal et qu’il veut juste discuter, alors le branlos le suit. Il sort le pistolet qu’il planque dans la chaussette et lui tire une balle dans la nuque. On ne peut pas trop lui faire confiance à Tonillo.
Même sa femme commence à se méfier, elle se doute qu’il est infidèle. Grâce à la caméra, on voit qu’il l’est. Il est fou amoureux de la veuve de Javier, Manuela, parce qu’elle est d’accord avec lui que son ex manquait sérieusement d’ambition, alors que lui, il va devenir quelqu’un.
S’ensuit que Tonillo a la folie des grandeurs et devient complètement cocaïnomane, il pète les plombs à la moindre occasion dans plusieurs épisodes à la suite, ça canarde dans tous les sens aussi à cause des jalousies. Et puis, Tonillo, il n’écoute rien de ce qu’on lui dit. Quand son cousin lui dit « Arrête Tonillo, tu vas trop loin, tu n’aurais pas dû tuer Manuela » et bien ça le rend cinglé et il dit qu’il fait ce qu’il veut, alors il s’isole dans sa maison de 56 pièces et commence à se faire un peu chier. Pas longtemps, parce que grâce à la caméra, on voit que les flics l’ont repéré et qu’ils attendent le moment propice pour le capturer. Le moment arrive et Tonillo vend chèrement sa peau mais il claque quand même.
C’était peut-être la saison de trop.
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